A la découverte de la cartographie marine !

Rencontre avec Maïder Mourguiart, la nouvelle médiatrice du CIAP Les Récollets-Errekoletoak, qui a pris ses fonctions en octobre dernier.
L’histoire de notre territoire est étroitement liée à l’océan ; est-elle plus spécifiquement liée à la cartographie marine ?
M.M. : Oui,
absolument ! Nous retrouvons des traces de l’existence d’une école
d’hydrographie entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, une
école spécialisée dans la création de cartes marines. De nombreux cartographes basques
étaient issus de cette école et ont permis de cartographier le Canada,
Terre-Neuve, où les marins locaux partaient pour la pêche à la baleine et à la
morue. Léonard Durillis, frère Récollet, a enseigné la navigation et
l’hydrographie ici-même et a rédigé un traité national sur les règles de la
navigation.
C’est la raison pour laquelle il nous a parut intéressant de traiter ce pan de
l’histoire maritime.
La carte maritime était-elle seulement une carte de navigation ?
M.M. : C’est à partir du XVe siècle que la
carte marine devient un outil technique pour les explorateurs et navigateurs.
Mais à ce moment-là, ce sont surtout des documents hypersensibles que se
disputent les dirigeants pour les grandes conquêtes.
Et avant le XVe siècle, elle ne sert pas tant à se repérer : il
s’agit plutôt d’une encyclopédie illustrée à destination des princes et
dirigeants des différents pays, pour matérialiser dans l’espace les enjeux
géopolitiques du monde connu.
Au cours de cette expo, qu’est-ce-que le public pourra découvrir ?
M.M. Différents panneaux expliqueront l’évolution de la
cartographie marine du Moyen-Âge au début du XIXe siècle ; une
mappemonde et de grandes cartes originales des XIIIe et XIXe
seront également présentées, et un jeu à faire en autonomie sera proposé aux
enfants pendant tout le parcours.
En parallèle, cinq ateliers d’initiation à la gravure seront proposés,
« Ma carte des mers » : quatre pour les enfants dès 7 ans et
un pour les adultes.
Coup de cœur !
Les cartes marines de l’époque ressemblent à de vraies cartes au trésor ! Illustrées de monstres des mers et de vents, de sirènes et créatures merveilleuses, elles nous plongent dans un univers digne de Tolkien, qui n’est autre que la perception des cartographes et explorateurs de l’époque.